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Puntodevista
8 décembre 2005

Moi et le tourisme (témoignage de Yamila)

Les touristes viennent à Cuba attirés par diverses chants de sirènes... Parmis les plus classiques: le rhum, le soleil, les « négresses » et une situation politique pour le moins curieuse.
Depuis la perspective des résidents de l'île, comme dans n'importe quelle partie de la planète, la confrontation avec le touriste fonctionne comme indice de la situation à l'intérieur du pays dans le sens où l'autre se trouve sur son propre territoire; mais je pense qu'à Cuba cette connotation est pour le moins spéciale. Comme produit de l'enfermement auquel les cubains ont été soumis pour tant de temps (certains adultes n'ont jamais pu sortir du pays), la rencontre, l'amitié et le mariage avec le touriste se converti en une alternative presque unique de sortie du pays au moyen d'une carte d'invitation (ce sont les termes juridiques manipulés par presque la totalité de la population). Cette, sans aucun doute, très spéciale situation, conditionne significativement toutes les unions et désunions qu'il peut se produire entre les nôtres et les étrangers ou « yumas », comme nous les avons tendrement nommés, avec comme conséquence des catastrophes à beaucoup de niveaux.

Dans la conscience collective cubaine, déjà bien maltraitée, s'est installé un sentiment paradoxal et simultané d'infériorité et de supériorité provoqué par une réflexion plus ou moins égale à la suivante: « Le touriste est supérieur et a tellement d'argent pour profiter de ce que je ne peux avoir à l'intérieur de mon propre pays (par exemple: les cubains ne peuvent loger dans les hôtels); mais dans le même temps, moi qui suis plus intelligent, je vais vivre de lui en lui offrant de la camelote à des prix modifiés » Une amitié ou relation interessée (triste destin de ces trompeurs qui deviennent généralement eux mêmes trompés, ce que l'on appelle le jinetérisme, qui a une quantité importante de variantes dignes d'être analisées dans d'autres contextes), ou simplement lui volant quand l'opportunité se présente.
Ceux-ci sont seulement quelques effets superficiels que même les néofites peuvent observer, pendant que croît journalièrement le nombre de visiteurs et s'étendent de plus en plus les comportements inapropriés comme ceux que je viens de cité, inclus dans des régions du pays où l'affluence du tourisme est presque nulle.
Parallèlement et logiquement se détériore le critère qui se tient sur les cubains dans le reste du monde et nous le payons.

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Los turistas vienen a Cuba atraidos por variados cantos de sirenas; entre los más clásicos: ron, sol, mulatas y una situación política cuando menos curiosa. Desde la perspectiva de los residentes de la isla, como en cualquier paraje del planeta, la confrontación con el turista funciona como catador o medidor de la situación dentro del país en tanto tienes el "otro" en tu mismo territorio; pero pienso que en Cuba esta confrontación tiene connotaciones un tanto especiales. Como producto del encerramiento al que los cubanos hemos sido sometidos por tanto tiempo (algunos adultos no han podido nunca salir del país), el encuentro, la amistad y el matrimonio con el turista se convierte en una alternativa casi única de salida del país mediante una carta de invitación (estos ya son términos jurídicos manejados casi por la totalidad de la población). Esta sin lugar a dudas muy especial situación condiciona significativamente todas los encuentros y desencuentros que puedan producirse entre los nuestros y los extranjeros o yumas, como les hemos "cariñosamente" apodado, con consecuencias de catástrofe en muchos sentidos.

En la conciencia colectiva del cubano, ya de por sí bastante maltratada, se ha ido asentando un sentimiento paradójicamente simultáneo de inferioridad y superioridad provocado por una reflexión más o menos como la siguiente: el turista es superior en tanto tiene el dinero para disfrutar de lo que no puedo yo dentro de mi país (en los hoteles, por ejemplo, no le es permitido a los cubanos hospedarse); pero al mismo tiempo yo que soy más inteligente (cabrón en el argot) y voy a vivir de él ofreciéndole baratijas con precios alterados, una amistad o relación interesada (triste camino en el que los burladores terminan generalemente burlados y al que se le ha llamado jineterismo, el cual ya tiene una cantidad importante de variantes dignas de ser analizadas en otro contexto), o simplemente robándoles cuando la oportunidad se presente. Estos son solamente algunos efectos superficiales que pueden observar incluso los menos observadores, mientras que crece diariamente el número de visitantes y se expanden más y más comportamientos inapropiados como los que antes cité incluso en regiones del país donde la afluencia de turismo es casi nula (cuando cae uno hay que aprovechar). Paralela y lógicamente se deteriora el criterio que sobre los cubanos se tiene en el mundo y terminamos pagando "justos por pecadores".

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Puntodevista
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